10 Septembre 2021
Bruxelles - Dans les jardins du quartier de Mont des Arts, où les plus beaux musées de la ville se laissent visiter.
On trouve tout et son contraire dans cet îlot francophone en pays flamand. Au-delà de sa Grand-Place, la cité Belge, arty et volontairement décalée, a une personnalité qui mérite qu'on l'envisage sous plusieurs angles. Je vous propose de visiter BRUXELLES, la plus européenne des capitales entre tradition et modernité.
L'ART NOUVEAU né dans les dernières années du XIXe siècle et emporté par la Première Guerre Mondiale, a été un mouvement éphémère. Heureusement, il y a Ixelles et Saint-Gilles. À la lisière de ces quartiers du sud du centre ville, le musée HORTA porte haut et fort la mémoire du chef de file incontesté de l'Art nouveau belge, Victor Horta.
Un art total, tout en ondulations, ornementations de fer et de mosaïques, des poignées de porte aux balcons en forme d’ailes de libellules.
Nul autre quartier de la capitale belge ou le pire côtoie le meilleur en architecture – compte autant de vestiges de la belle époque : hôtels Tassel, Solvay, hannon, étonnants édifices signés Paul Hankar. Rares sont ceux qui se visitent, ce qui explique l’affluence au musée Horta, mais ils se laissent admirer depuis la rue et offrent un beau but de promenade. Au passage, on découvre un quartier chic et arty, où les bonnes tables côtoient les galeries d’art et où nombre des très nombreux Français installés dans la capitale belge depuis une vingtaine d’années ont élu domicile.
DANS LE QUARTIER ROYAL, quarante-huit statues des anciennes corporations de la ville bordent la bulle de verdure du square du Petit Sablon.
En face, l'église Notre-Dame semble vouloir percer le ciel de ses flèches gothiques. Elle précède la Place du Grand Sablon, bordée de boutiques chics. Quelques centaines de mètres plus loin le contraste est d'autant plus saisissant avec la solide architecture classique des musées royaux des Beaux-Arts, quelques centaines de mètres plus loin ..
Des primitifs flamands à Magritte, en passant par les oeuvres contemporaines du Moderne Muséum, ces quatre musées ont de quoi satisfaire toutes les curiosités artistiques. Le dernier-né, le Fin-de-siècle Muséum, s’intéresse à l’Art Nouveau, qui s’illustre aussi au musée des Instruments de musique, remarquable autant pour sa collection que pour sa façade. Celui que les Bruxellois appellent simplement le MIM est en effet logé dans le bâtiment de l’ancien magasin Old England, splendeur Art nouveau de 1899. Il offre la possibilité de découvrir les principaux instruments de musique de l'Antiquité grecque jusqu'à la musique de Varèse au XXe siècle. Sa collection s'étend sur quatre étages et compte 7000 instruments, ce qui fait sa reconnaissance internationale. Pour nous plonger dans l'univers de chaque instrument le MIM a eu l'idée d'utiliser les nouvelles technologies. D'ailleurs son slogan le prouve «Vous allez voir ce que vous allez entendre»
Et pour terminer cette visite en beauté, un magnifique restaurant situé tout en haut, offre une vue panoramique sur le centre historique de Bruxelles.
Plus on se rapproche du haut beffroi de l’hôtel de ville, et plus on entre dans le territoire des icônes de Bruxelles.
Premières d’entre elles, les galeries de Saint-Hubert et leurs longues verrières sous lesquelles scintillent les boutiques chics. Elles mènent au cœur vibrant de la ville.
D’un côté l’hôtel de ville et sa tour gothique, de l’autre la dentelle de pierre de la maison du roi. Tout autour : une série de demeures aux noms parfois surprenants – la Brouette, le Sac, la Louve – plus belles les unes que les autres. Une splendeur qui se pare de couleurs dorées à la nuit tombée.
L’icône suivante est très petite en taille, mais grande en importance aux yeux des Bruxellois. Le Manneken-Pis est bien plus qu’une statue d’un gamin espiègle urinant : ce bronze d’à peine plus de 50 cm de haut est le symbole de l’esprit d’irrévérence et d’indépendance des habitants de la ville.
Le quartier décline d’autres icônes – l’incontournable Musée de la BD, la biscuiterie Dandoy, les belles Halles Saint-Géry – mais présente aussi une nouveauté dans l’air du temps : le long boulevard Anspach est piétonnier. On respire !
À la nuit tombée, L’Atomium, conçu pour l’Exposition universelle de 1958, s’illumine!
L’Atonium est devenu au fil du temps un symbole de la capitale Belge et un lieu touristique incontournable de Bruxelles, comme la Tour Eiffel à Paris.
Son nom provient de la combinaison des mots «atome» et «aluminium», matière avec laquelle les sphères étaient originellement recouvertes. Il représente les neuf atomes et les jonctions sont en fait une schématisation de la maille du cristal de fer agrandit 165 milliards de fois. Cette oeuvre d’art, crée par l’architecte André Waterkeyn, se compose de 9 sphères, chaque sphère est reliée aux autres par des tubes qui reposent sur 3 piliers. Ses éclairages et des clignotements symbolisent le trajet d’un électron dans un atome. A l’intérieur on effectue un promenade surréaliste à travers les tubes et les sphères métalliques, d’où l’on apprécie un panorama fantastique sur Bruxelles et ses alentours.
AU COEUR DE LA VILLE les Bruxellois appellent «Caprice des Dieux» le bâtiment du Parlement européen, en référence à sa forme qui évoque le célèbre fromage.
Avec le Berlaymont, quelques centaines de mètres plus au nord, qui abrite le siège de la Commission européenne (ne se visite pas), cet édifice sans charme est l’un des piliers de l’Europe. C’est par ce simple mot que les habitants désignent ce quartier de quelques kilomètres carrés qui concentre tant de fonctionnaires, diplomates et lobbyistes qu’il est l’un des moteurs du dynamisme et du cosmopolitisme de la capitale Belge.
Plusieurs sites permettent d’en apprendre plus sur ces institutions souvent décriées et perçues comme complexes. Le Parlamentarium affiche une présentation multimédia high-tech, la Maison de l’histoire européenne revient sur les épisodes glorieux (ou non) de l’histoire des pays de l’UE, et il est même possible de visiter l’hémicycle.
Nous tentons de visiter l'étonnant musée Wiertz, se trouvant face au parlement européen et présentant les oeuvres de ce fantasque artiste du XIXe siècle. C’est en 1850 que le sculpteur de talent, l’écrivain prolifique mais aussi le peintre Antoine Wiertz (1840 -1865) qui, de son vivant, n’hésitait pas à se comparer aux plus grands, eut l’idée de se faire construire un énorme atelier aux frais de l’état. Un contrat fut passé entre l’artiste et le ministère de l’intérieur qui prévoyait qu’en échange de l’aide reçue, Wiertz léguerait à sa mort ses œuvres à l’état. Le bâtiment abrite aujourd’hui la majeure partie de son œuvre et en particulier ses monumentales toiles représentant des scènes mythologiques. Mais lors de notre passage, il était fermé au public.
Pour varier un peu, nous allons prendre l’air dans le parc du Cinquantenaire. Le monument qui ouvre le parc a été construit en 1880, à l'initiative du roi Léopold II pour fêter les 50 ans de l'indépendance de la Belgique. Son sommet dévoile un beau panorama de la ville.
Ce parc est un petit poumon vert au milieu de Bruxelles qui permet de faire une petite pause nature. Il y a beaucoup d'autres espaces verts à Bruxelles, mais le cinquantenaire est facile d'accès. Le parc accueille plusieurs musées, dont le Musée royal de l'armée qui retrace plus de 10 siècles d'histoire militaire, le Musée de l'aviation, le Musée de l'automobile, les Musées royaux d'art et d'histoire. En se promenant dans le parc, on découvre d'autres monuments comme la Grande Mosquée et le Pavillon des passions humaines. Plusieurs sculptures dans les allées, dont un mémorial aux pilotes belges tués au combat, un buste en l'honneur du père fondateur de l'Union Européenne, Robert Schuman, et un mémorial dédié aux Belges morts pendant la colonisation du Congo. Il faut pratiquement une journée pour découvrir tous les trésors du Parc du Cinquantenaire.
Tintin est bel et bien d'ici et les Bruxellois ne manquent pas de nous le rappeler. Depuis le début des années 1990, la ville de Bruxelles a en effet commencé à inciter la peinture de fresques sur de grands murs ou façades dans ses rues. Ceci pour contrer notamment les grandes affiches publicitaires qui tenaient place. Et le thème de la BD s'est naturellement développé. Aujourd'hui il y aurait une soixantaine de fresques de ce type dans la ville. Avec des peintures notamment de Tintin, Spirou, Lucky Luke, Gaston Lagaffe, le Chat, Titeuf, et bien d'autres..
Quand on vient à Bruxelles, c'est aussi pour profiter de sa gastronomie...plutôt calorique ! Avec les frites, le waterzooï, les carbonnades, le vol au vent, les gaufres et le chocolat, etc. Il y a vraiment moyen de se faire plaisir. Pour les gaufres, beaucoup de vitrines sont alléchantes ! Pour les grands amateurs de chocolat on vous propose des visites guidées spécialisées avec des dégustations dans les meilleurs chocolateries de la ville !
Dans tous les cas, Bruxelles, aussi multiple qu'un kaléidoscope, mérite le détour, elle a eu un beau parcours : 800 ans d'administration sous influence étrangère, pour finalement se retrouver capitale de l'Europe.