17 Février 2022
La radio telle que nous la connaissons aujourd'hui est le produit d'une suite d'inventions et d'avancées technologiques qui, en se complétant, ont abouti aux télécommunications modernes, telles que l'invention du télégraphe en 1841, la mise en évidence des ondes radio en 1888, ou encore l'invention du premier récepteur d'ondes hertziennes en 1890.
Comme pour beaucoup d'inventions la transmission sans fils par radiodiffusion est issue d'une succession d'inventions et d'avancées technologiques et elle est donc le résultat d'un travail collectif.
Bien que l'on puisse lui trouver de nombreux précurseurs, on peut remonter l'histoire jusqu'à l'invention du télégraphe électrique par Samuel Morse en 1841 : il est alors possible de transmettre des messages à distance par des fils électriques au moyen d'un alphabet codé : le morse.
En 1865 les équations de Maxwell démontrent l'existence des ondes électromagnétiques et en 1888, Heinrich Hertz confirme l'hypothèse de Maxwell par une expérience. Elle seront appelées «ondes hertziennes» en son honneur. En 1889 Nikola Tesla réalise un générateur haute fréquence de 15kHz ; en 1890 Édouard Branly met au point le tout premier récepteur d'ondes hertziennes ; en 1893 Aleksandr Popov découvre le principe de l'antenne qui va permettre des liaisons radio à grande distance. Guglielmo Marconi fait la synthèse des travaux de Hertz, Tesla, Branly et Popov et en 1899, il expérimente concrètement la transmission radio à longue distance avec la première transmission hertzienne entre l'Angleterre et la France. La «TSF» était née. Une grande première étape venait d'être franchie : la transmission sur une longue distance de signaux en morse. Il faudra encore attendre plusieurs années pour que Reginald Fessenden réalise la première émission radiophonique, transportant non pas seulement des signaux télégraphiques, mais la voix humaine, uniquement par les ondes radio et sur plusieurs centaines de kilomètres, comme on le faisait déjà par téléphone, mais sur un support électrique. C'est à cette date, le 24 décembre 1906, que l'on situe la naissance de la radio dans le monde.
La technique devra cependant être améliorée, car la quantité d'émission et de réception est encore très médiocre. Mais en 1907, Lee De Forest perfectionne le procédé en inventant une lampe triode permettant d'amplifier les signaux faibles : c'est l'ancêtre des premiers amplificateurs électroniques.
Tout est réuni pour que la radiodiffusion se développe à travers le monde, mais il faudra réellement attendre les années 1920-1930 pour voir les premières stations de radio et les premiers récepteurs radio destinés au grand public. Les premiers postes se présentent comme des boites rectangulaires en bois plus ou moins ornées de marqueterie. Les programmes proposés au public s'enrichissent et se diversifient : musique, retransmission sportives, informations, feuilletons radiophoniques...Évidemment, la radio devient aussi un outil de propagande, surtout dans les régimes dictatoriaux d'avant-guerre. Pendant la guerre, c'est par la radio (la BBC) que le Général de Gaulle lance son appel du 18 juin et que «les Français parlent aux Français» pour transmettre des informations codées à la Résistance. Les émetteurs et récepteurs radio deviennent mobiles grâce à l'alimentation en 12 et 24 volts, afin qu'ils puissent être embarqués dans des véhicules militaires. Après la guerre, les surplus militaires déclassés tombent entre les mains du grand public. La radio connaît alors un grand développement et elle évolue, autant sur le plan technologique qu'esthétique et les constructeurs rivalisent d'imagination pour proposer des produits attractifs et de qualité.
Inventé en 1947, le transistor va très vite remplacer le tube électronique : il est petit, léger, robuste, moins gourmand en énergie.
Apparus en 1954, les premiers postes à transistors, petits, légers et fonctionnant sur piles, permettent d'emporter facilement son poste avec soi et d'écouter la radio partout : dans la rue, sur la plage, etc. De familiale, avec le poste posé sur le buffet du salon, la radio devient individuelle et se différencie d'un autre média alors émergent : la télévision. Plus facile à produire, le poste radio qu'on appelle désormais «transistor» devient un produit de grande consommation accessible à tous et provoque une raz-de-marée sur l'industrie de la radio. Cette technologie permet aussi à l'autoradio de devenir un équipement courant dans les automobiles.
La FM, qui offre une meilleure réception et un son de plus grande qualité, se vulgarise et dans les années 1960, la radio devient stéréophonique. Les premières stations pirates apparaissent, proposant des programmes plus proches des attentes des jeunes, sur fond de libération des mœurs. Dans les années 1980 et 1990, l'évolution technique de la radio se poursuit avec la mémorisation et l'affichage digital des stations, le RDS qui accompagne la transmission numérique DAB ou par satellite, pour arriver aux podcasts et aux radios internet dans les années 2000.
Aujourd'hui, ce sont des milliers de radios web aux programmations diverses et variées qui constituent désormais le paysage radiophonique. La diffusion sur le web permet aux stations de radio de s'affranchir des limites des réseaux hertziens, notamment des coûts importants liés à l'installation et à la maintenance des émetteurs. Pour l'auditeur, recevoir la radio via le web impose de disposer d'un abonnement à Internet et donc d'en assurer le coût, contrairement à la réception hertzienne qui ne nécessite aucun abonnement. En matière d'accès, la diffusion sur Internet, en complément de la diffusion hertzienne terrestre, a permis d'augmenter l'exposition du public à la radio, grâce à la grande variété de modalités de réception disponibles. Cette tendance pourrait encore s'accentuer dans les prochaines années, grâce au développement des objets connectés et des fonctionnalités de continuité d'écoute sur l'ensemble des terminaux.
Bibliographie :